Ateliers en mixité choisie
Les ateliers d’auto-réparation en mixité choisie sans hommes cisgenres** se mettent en place à Vélocampus : Cet atelier se tiendra tous les troisièmes vendredi de chaque mois de 17h à 20h.
Ce sont des espaces d’auto-réparation entre
femmes, trans, intergenres, ou personnes s’auto-identifiant différemment
mais autrement qu’un homme cisgenre**.
L’objectif est qu’ensemble
nous nous serrions les coudes afin d’éliminer progressivement le sexisme
intégré qui nous répète que de toute façon : “nous ne sommes pas
bon.ne.s en mécanique…” et que, les outils en main, on s’autonomise
collectivement dans notre utilisation du vélo !
Pourquoi la mixité choisie ?
Il n’est un secret pour personne que la mécanique à longtemps été
considérée comme quelque chose de typiquement masculin. A l’atelier il
est clair que l’on voit plus d’hommes, et que les bénévoles sont
principalement des hommes. Cela est le fruit d’un système patriarcal qui
continu à exclure bien du monde des ateliers.
Comme dans tout
environnement si longtemps genré et masculin, on décèle plusieurs formes
de sexisme dans les ateliers. Voici une série d’actes, conscients ou
non, à titre d’exemple :
prendre les outils des mains ; féliciter
abusivement parce que la personne à réussi quelque chose ; demander des
conseils uniquement aux hommes présents de manière systématique ; ne pas
faire confiance ; considérer la personne comme physiquement fragile et
inapte ; penser que la personne à forcément besoin d’aide.
Ces
comportements existent tous les jours, et bien qu’ils ne soient bien
souvent pas conscients, ils entravent et infériorisent.. Prendre
confiance dans cet environnement semble parfois hors d’atteinte. Ainsi,
aménager des temps où une des sources de sexisme – les hommes – est mise
de coté semble être une piste à explorer.
Nous ne voulons pas qu’on nous donne les outils, nous voulons les prendre..
Cet atelier n’est pas une fin mais un moyen. Il a pour vocation de
permettre de (re)donner confiance aux femmes, et autres personnes
pouvant subir des oppressions liées à leur identité de genre, quant à la
mécanique et à l’autoformation. Et ainsi pouvoir revenir fort.e.s de
cela dans les espaces mixtes.
Cependant il n’est pas contestable que
s’offrir un lieu de découverte et d’apprentissage de la mécanique vélo à
l’écart des réflexions et comportements sexistes restera nécessaire
tant que les hommes (cis) ne travaillerons pas à déconstruire ces
comportements intégrés à nos cotés.
* Ces ateliers ne seront pas ouverts aux hommes cisgenres.
** Est cisgenre une personne qui accepte le genre qui lui a été attribué à la naissance.
